Alone in the Day... [TYL - Libre]

Après avoir marché plusieurs heures à travers les rues de Namimori, je m'étais posée au bord de la rivière, silencieuse et me contentant de contempler l'eau s'écouler lentement. Mon ordinateur portable était ouvert à côté de moi car je venais de prévenir mon père que j'étais arrivé au Japon sans aucun problème. Bien sûr, je m'était abstenue de lui dire qu'on pouvait croiser des mafieux à certains coins de rue, je n'ai pas envie qu'il fasse une crise d'angoisse et qu'il aille tout répéter à ma mère, ce n'était pas bon pour leur cœur de s'inquiéter... Et puis, je suis une grande fille hein, je sais parfaitement m'occuper de moi, il serait temps qu'ils arrêtent de me couver. En dix ans, j'ai gagné en caractère, je ne peux vraiment pas le nier...

Je levais les yeux au ciel, j'étais quand même surprise d'avoir put me déplacer en avion, à croire qu'il ne s'était strictement rien passé... Ce qui n'était évidemment pas le cas. J'ai entendu que le nouveau, ou futur, j'ai pas bien compris, chef du CEDEF était parti au Japon, et surtout à Namimori, donc ça ne pouvait décemment pas être une coïncidence. Je ne suis pas haut gradée, mais ça ne m'empêche pas de savoir que le Dixième du Nom Vongola est de Namimori, il n'en faut pas plus pour se douter qu'il se trame quelque chose. Et l'Italie n'est pas beaucoup plus sûre non plus, après tout... Alors pourquoi le Japon ? C'est vrai que je n'y avais pas réfléchi, mais maintenant ma motivation m'apparaissait assez clairement, si je restais en Italie et que je continuais mes activités... informatique, et si c'était suffisant pour les Millefiore pour localiser ceux qu'ils pensaient faire parti des Vongola, alors je préférait m'éloigner des mes parents... Pour les protéger, surement... Ou alors j'avais été prise de curiosité, mais je ne voit vraiment pas en quoi ma présence ici... S'était imposée à mon esprit, je ne dois pas être d'une utilité transcendante...

Je fermais l'écran de mon ordinateur et m'allongeait dans l'herbe. Au moins, je n'avais pas l'air d'une mafieuse, donc je ne pensais pas risquer grand chose si je me comporte comme une civile, qui se méfierait d'une jeune femme, enfin, si pour vous 26 ans c'est jeune, habillée comme une... Enfin, c'est pas avec un col roulé et une longue jupe que je vais paraître dangereuse, on est d'accord... Et je doute que beaucoup de mafieuse gardent des cheveux aussi longs que les miens, c'est loin d'être pratique quand on doit bouger, ça vole dans tous les sens... En bref, malgré la situation de conflit, je restais complètement détendue, au bord de la rivière, et pour moi il n'y avait aucune raison qu'il m'arrive des ennuis. Après, raison ou tord, peu importe, je trouverai bien un moyen de m'en sortir...

HRP : Si je te gêne préviens et j'effacerai =)

Livia & Elin

« Put*in de pays ... J't'en foutrai moi des missions d'informations ... Les Millefiore sont partout alors ici ou en Italie ... Franchement, il a de ses idées le Taishô ! »

Grommelant depuis un moment des injures dans sa langue natale au sujet du stupide squale à cheveux longs qui lui servait de supérieur et qui l'avait envoyé ici, sous prétexte qu'un réseau de mafieux à la solde de Byakuran s'y trouvait et que comme par hasard, il n'y avait personne a part elle ; bref, Livia n'était pas particulièrement emballée de devoir rester ici encore quelques jours. Galère ... Elle avait pourtant remplie sa mission, alors pourquoi pouvait-elle pas sauter dans le premier avion et retourner en Europe ?

La réponse était simple. Tout comme son charmant capitaine d'escouade, la jeune épéiste n'est pas du genre à faire dans le ... euh ... discret. Bref elle avait pas mal attirer l'attention, des Millefiores basés dans les hautes villes du Japon, des autorités locales car elle fait péter le bâtiment, et des trois quarts des mafieux japonais du coin car elle a gueuler aux rares survivants de son massacre, qui fuyaient la queue entre les jambes « ALLER DIRE A VOTRE CON DE BOSS QUE LA VARIA VA LUI ECLATER LA TETE !! » ... Donc après une discutions animée via une cabine téléphonique (bonjour la discrétion, une fois de plus) avec son supérieur, Squalo lui avait ordonné avec toute la gentillesse du monde de se faire oublier quelques jours et qu'un avion viendrait la prendre plus tard. Donc ferme là et patiente.

Ouais. Sauf que patience n'est pas un mot récurent de son vocabulaire. Donc là, pour écouler son agacement d'être bloquée ici, elle se promenait. D'après les dires, le gamin Vongola qui avait battu le Boss était d'ici, Namimori, et parmi ses amis, on comptait celui qui avait foutu une raclée à Squ-chan. Comment c'est déjà ... Yamamoto Taketruc bidule ? Bah peu importe, ce qui est réellement important en fait, c'est qu'un gamin ait battu le requin. Elle s'était foutue de sa gueule avec ça pendant deux mois.

Livia sourit à ce souvenir. Elle voulait rentrée, emmerder le capitaine et jouer aux cartes avec les autres de l'escadron. Ici, elle s'ennuyait maintenant que ses cibles étaient H-S. Marchant sans trop regarder ou elle allait, perdue dans ses pensées, la Varia ne prêtait pas trop attention à son environnement. Elle aurait dû.

Arrivée près d'une rivière, elle tourna la tête, attirée par un mouvement derrière elle. Bof, c'était qu'une fille qui s'allongeait dans l'herbe, tout ce qu'il y a de plus banal. Avançant le pied au même moment, elle dérapa sur une motte de terre, se sentit partir en arrière et ....

PLOUF.

« GYAAAAH !! »

Mademoiselle avait atterrit dans la rivière. Heureusement qu'elle était pas profonde. Assise sur son postérieur, l'eau dégoulinant de ses cheveux et sa veste gorgée d'eau à n'en plus finir, elle avait l'air plutôt ... dépitée ? Pitoyable ? Et toue la fichue scène s'était déroulée juste devant une spectatrice imprévue. Ah ben bravo la Varia !

[Désolée d'avoir mis autant de temps ><" Pour ça en plus T-T]

Tout en m'allongeant, j'avais remarqué une silhouette du coin de l'œil, quelqu'un qui marchait au bord de l'eau... Mais je ne pensais pas que cette personne me soit hostile, sinon elle ne serait pas resté dans son coin comme ça. Je ne m'étais donc pas arrêtée et m'étais tous simplement allongée comme je comptais le faire depuis le début. Je ne voyais pas pourquoi je m'arrêterai pour la simple raison qu'il y avait quelqu'un. Honnêtement, je me demandais qui ça pouvait bien être, mais finalement ça devait être dépourvu d'intérêt. C'était une après-midi comme les autres, n'importe quel collégien ou lycéen aimaient se promener au bord de la rivière en rentrant... Alors que je fermais les yeux, commençant à somnoler, j'entendis un bruit assez inhabituel... Comme une pierre qui tombe dans l'eau. Puis...

« GYAAAAH !! »

Un cri, une voix de fille. Je me levais immédiatement, dans un sursaut. Ce devait être la silhouette que j'avais vu du coin de l'œil, mais si jamais quelque chose lui était arrivé... Si jamais il y avait un quelconque danger... J'exagère sûrement, mais on est jamais sûr de rien, puis comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir. Comme à mon habitude, j'analysais la situation, balayant les alentours du regard. Oui, j'ai beau avoir grandit en dix, il y a certaines choses qu'on ne change pas, et je garde la même rationalité, la même tendance à voir les choses comme si j'analysais un programme. Mais bon, vous le savez, il y a des choses qui ne changent jamais.

Puis, mon regard se posa sur elle, sur une jeune femme, qui devait peut-être avoir mon âge. Ses cheveux avaient presque la même couleur que les miens, un peu plus rouges peut-être ?, mais ils étaient indéniablement plus courts, ils ne dépassaient pas sa nuque. En tous cas, cette femme se tenait dans l'eau, assise. C'était là la source de ce bruit de chute dans l'eau, cette fille avait dût glisser... Je me relevais, époussetant ma jupe, puis laissant mon ordinateur derrière moi je me dirigeais vers elle, tout en enlevant mes bottes. Une fois au bord de la rivière, je mis un pieds dans l'eau et tendit ma main.

"Je vais vous aider..."

La pauvre devait vraiment avoir froid, elle était trempée et l'eau était froide, rien que d'avoir un pieds dans l'eau me donnait des frissons... Elle devrait se sécher si elle ne voulait pas attraper froid. Heureusement j'avais une serviette dans ma valise, qui était restée là où j'étais avant de venir proposer mon aide. Mais déjà, il faudrait qu'elle prenne ma main, que je l'aide à sortir...

Livia & Elin

Maudite. Elle était maudite. Et pitoyable probablement. Encore heureux que ni Squalo, Fran, ni aucun autre Varia ne l'ait vu se gameler aussi magistralement, sinon elle aurait été bonne pour des moqueries un mois durant. Voir deux mois si ça avait été Belphegor. Repoussant une mèche de cheveux qui lui tombait sur l'œil droit, Livia poussa un soupir chargé de colère. C'était visiblement pas son jour.

« Cazo di Merda ! » Jura-t-elle dans sa langue natale.

L'influence de son commandant aux cheveux longs avait un effet désastreux sur son langage. C'est ce qu'on aurait pût se dire, mais la Gioiello était comme ça depuis ses six ans alors … Se rappelant qu'elle était toujours assise dans la rivière, avec de l'eau (pas très chaude d'ailleurs) jusqu'à la taille, la brune allait se redresser quand un mouvement attira son attention. Elle releva la tête et pût voir la jeune fille aperçut allongée dans l'herbe plus tôt, ôter ses chaussures pour s'avancer vers elle en pénétrant dans la rivière.

« Je vais vous aidez. » Lui lança-t-elle en tendant sa main pour venir la secourir.

Livia hésita une seconde. Elle se serait plutôt attendue a des éclats de rire et des moqueries. Elle avait pas vraiment l'habitude qu'on soit si … gentil avec elle. Surtout une parfaite inconnue. Il faut savoir que la brune elle, n'aurait probablement jamais fait de même. C'est une assassin et un aimant a emmerdes, elle avait assez a faire avec ses problèmes. Toutefois, considérant que l'autre était sincère et voulait l'aider, Livia saisit la main tendue et s'en aider pour se relever.

« Euh … Merci. Je crois que ça va. A part que mes fringues sont foutus et que je suis complètement trempée. »

Elle offrit un timide demi-sourire en coin a la jeune femme et la détailla rapidement, Les habitudes. Un peu plus petite qu'elle, avec des cheveux bruns/roux plus clairs que sa tignasse presque rouge à elle et surtout bien plus long. Environ son âge, c'est a-dire la vingtaine. Un visage fin aux traits doux, des yeux étirés en amandes. Elle n'avait pas vraiment le physique typique des japonaises.

« Bon. On va pas rester les pieds dans l'eau cent sept ans. Puis elle est gelée. »

Le comble c'est qu'elle était une utilisatrice de la Fiamma di Pioggia. Elle aurait mieux fait d'être Tempête, au moins peut-être qu'elle aurait pût cramer des trucs sur son passage dans ses excès de colère ...

Alors que je m'avançais pour aider l'inconnue, je l'avais entendu jurer en Italien. Ce qui m'avait bien sûr mis la puce à l'oreille. Je parle Italien couramment, c'est le pays où j'ai grandit après tout, donc si c'était la seule langue qu'elle parlait, la communication pourrait toujours se faire. Pourtant j'avais pas réfléchi plus que ça, ce qui ne me ressemble pas, et j'avais parler en japonais. Sûrement psychologique, quand je suis au Japon j'ai tendance à ne penser qu'en japonais pour ne pas me tromper... Bah, tant pis, au pire si elle ne me comprend pas, on changera pour l'italien... En tout cas, elle mis un moment avant de saisir ma main, un moment d'hésitation mais je comprend ce genre de comportement méfiant. Surtout en vue de la situation actuelle, mais peu importe. Maintenant, elle était debout, et elle devait aller bien, puisqu'elle semblait avoir le sens de l'humour... J'aurai sûrement eu du mal à comprendre quelques années auparavant, enfin, ce que je veux dire c'est que j'aurai fait comme tout, et je l'aurai pris au premier degré...

Elle me sourie, et sans aucune hésitation j'affichai un sourire en retour. Ça aussi, j'aurai eu du mal il y a un moment... Et j'aurai put rester là à réfléchir pendant un moment, mais heureusement la jeune femme me fit remarquer qu'on pourrait tout aussi bien sortir de l'eau. Et elle avait raison, surtout qu'elle était trempée. Une fois que j'étais sortie de l'eau, je l'aidait à sortir à son tour. Ce serait dommage qu'elle retombe dans l'eau. Je ne veux pas dire qu'elle était maladroite, mais si je viens pour l'aider, autant que je le fasse jusqu'au bout... En tout cas, c'est ce que je pense.

"Euh, j'ai ce qu'il faut pour vous sécher"

Maintenant qu'on était dehors, je retournais rapidement au niveau de ma valise, que j'ouvris avec précautions pour ne pas renverser son contenu. Je trouvait rapidement une serviette, plutôt grande, qui devrait suffire à sécher l'inconnue trempée. Je retournais vers elle en lui tendant la serviette, toujours souriante.

"Voilà, et si vous voulez je peux vous passer un gilet aussi, ce serait bête que vous attrapiez froid..."

Bah, après tout, la générosité et la gentillesse sont des valeurs qui se perdent de nos jours, alors autant en faire preuve de temps en temps... Même quand on fait parti de la mafia, mais après tout, je suis qu'informaticienne, alors qu'est-ce que je sais sur la mafia... Pas le plus sombre, c'est sûr.

Livia & Elin

Aidée donc par cette gentille jeune fille fort serviable, Livia sortit enfin de l’eau, se jurant qu’elle regarderait désormais toujours où elle mettait les pieds désormais. Surtout lorsqu’elle marche près d’une rivière ou de n’importe quel point d’eau susceptible de « l’accueillir » à bras ouverts. Essorant ses cheveux courts – elle était heureuse de les avoir coupés deux ans auparavant -, l’italienne vit sa sauveuse se diriger vers sa valise et en sortir une serviette. Compte tenu de son physique et la présence de cette dite-valise, elle devait être en voyage. Ou tout du moins ne pas vivre dans les environs. C’est que conclue la Gioeillo, alors qu’elle tendait la main et acceptait la serviette de bon cœur.

«Merci … Ah ne te dérange pas pour le gilet. Je te suis déjà suffisamment reconnaissante. »

En fait elle se les gèle mais pas question de l'avouer. Elle a une certaine fierté merde, et c'est une assassin de premier choix. Sauf que même les assassins ne sont pas immunisés contre le rhum. Têtue l'italienne. Se rendant compte qu’elle l’avait tutoyé par réflexe, Livia se reprit, tout en se séchant énergiquement les cheveux.

«Oh pardon ! Je vous tutoie alors que … Enfin comme on doit avoir à peu près le même âge … Et donc euh ... Voilà quoi ... »

Elle s’emmêlait un peu - beaucoup -, pas certaine de ce qu’elle doit faire. De légères rougeurs honteuses apparurent sur ses joues. C'était vraiment le bouquet, heureusement que son crétin de capitaine ne saura jamais r-i-e-n de cette scène ou elle enchaîne ridicule sur ridicule. L'autre en face devait la trouver un peu bizarre. Livia se passa la serviette sur la tête, cachant ainsi son rougissement digne d'une vraie gamine? En faît, en dix ans, elle avait pa tant changé que cela, c'est ça le pire. Elle n’a pas l’habitude de parler avec des filles. A la Scuola di Mafia, il n’y avait que des garçons. Et à la Varia, pareil, elle fait un peu tâche au milieu de tous ces grand gus d’un mètre quatre-vingt. Mais les filles … ça ne la connait pas tant que ça. Surtout une aussi gentille et généreuse. Ce sont des valeurs un peu oubliées de là d’où elle vient.

En tout cas, être assassin ne signifie pas oublier les bonnes manières.

«Je m’appelle Livia. »

Stricte minimum de la politesse certes, mais manquer de se faire tuer quatre fois par jour minimum rend un chouilla paranoïaque.

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