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 Mélopée Nocturne, ou Le Préfet De Fer :: Cesare Mori.

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Cesare Mori

Cesare Mori


Sexe : Masculin
Messages : 1
Date d'inscription : 20/08/2010
Age : 29

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MessageSujet: Mélopée Nocturne, ou Le Préfet De Fer :: Cesare Mori.   Mélopée Nocturne, ou Le Préfet De Fer :: Cesare Mori. EmptyVen 20 Aoû - 19:58

* C E S A R E . M O R I ;

Mélopée Nocturne, ou Le Préfet De Fer :: Cesare Mori. Cesare12 Mélopée Nocturne, ou Le Préfet De Fer :: Cesare Mori. Cesare13 Mélopée Nocturne, ou Le Préfet De Fer :: Cesare Mori. Cesare14

    I D E N T I T É ;

    » PRÉNOM : Cesare

    » NOM : Mori

    » ÂGE : 21 Ans

    » FAMILLE : Il ne fait partie d'aucune famille, ni même d'une organisation à proprement parler. Cesare a toujours, jusqu'à ce jour, travaillé en solo, tout en empruntant les statuts de commissaire et préfet, à Rome et Bologne. La seule véritable famille dont il eût pu se vanter d'avoir fait autrefois partie a été détruite, puis s'est dispersée à travers tout le pays après un coup d'état d'une extrême violence, animée par une soif de pouvoir incommensurable. La Famille Mori, la sienne, était avant sa destruction une modeste famille dans le milieu de la Pègre. L'Enfer de cette dernière sera plus explicitement énoncé dans les paragraphes qui conteront la terrible histoire de Cesare, comme l'origine de ses tourments, sans en oublier les conséquences.

    » LOCALISATION :
    Là où le coeur le guide, où les ordres le conduisent, mais toujours là où le peuple le requiert. Il a pourtant pour (mauvaise) habitude de fréquenter bien souvent le cimetière de Pavie, où repose sa regrettée "Madonna" comme il la surnommait, Angelina de son prénom. Cesare, grâce à son son sens aiguisé des affaires, a profité de son salaire rondelet pour s'offrir plusieurs propriétés foncières, dont deux appartements, un à Bologne et l'autre à Rome, ce qui lui permet d'exercer son métier en écartant les soucis d'hébergement. Mais épargnez-vous la peine de le chercher : Il vous trouvera quand vous aurez besoin de lui ... ou quand vous ne lui serez plus indispensable.

    D E S C R I P T I O N S ;


    » CARACTÈRE :

    Cesare Mori. Retenez bien ce nom. Non, je ne vous l'ordonne pas, et ce n'est d'ailleurs pas une menace. Il ne tue pas sans raison, et je ne dis rien à la légère non plus. Retenez bien ce nom, Cesare Mori, car tout le caractère de cet individu s'inspire de la signification de son baptême. Pour clore cette première introduction, je vais vous rappeler une célèbre expression latine, aussi antique que la langue dans laquelle je m'apprête à vous la transcrire : Memento Mori. Vous le savez certainement, cette courte phrase en dit long sur toutes les vertus de l'Humanité. « Souviens-toi que tu mourras », ou la devise de la Famille Mori à laquelle appartenait Cesare autrefois, avant un drame majeur qui, brutalement fit basculer dans l'oubli toute sa personnalité candide et insouciante. C'est d'ailleurs à partir de ce moment qu'il s'appropria la devise de son Clan, cependant qu'il faisait tout pour obtenir le reste des biens qui lui revenaient de droit, en tant que membre haut gradé des Mori ...

    « Memento Mori », qui exprime la mortalité de l'être humain, la fatalité du destin de chacun d'entre nous, auquel l'ont ne peut décidément (et malheureusement) pas échapper. La Mort est inéluctable, c'est ce qu'a longtemps enseigné une puissante organisation que la Terre entière connaît. Vous ne voyez pas laquelle? Quel inculture. Ou simplement une cruelle insouciance envers la religion, qui un jour je l'espère vous perdra. Ce sont les mots de L'Eglise, qui depuis nombre de siècles rappellent que les péchés de l'Homme ont déchaîné la colère de Dieu, et avaient ainsi attiré un ultime jugement, celui d'être privé de la vie éternelle initialement accordée à Adam et Eve. Trêve de parenthèse, quel rapport avec Cesare me direz-vous? Le jeune Mori est issu d'une famille catholique et très attachée à l'Histoire Biblique du Monde, aux Evangiles, au Messie, et à la « Madonna Maria ». Le premier Don, ou Parrain de la Famille Mori, avait trouvé l'inspiration dans cette expression sacrée pour définir les conditions d'acceptation de nouveaux membres, c'est-à-dire des connaissances approfondies sur la Bible et les écrits catholiques, des compétences intellectuelles non négligeables et un esprit bienveillant, sans esquiver bien entendu des capacités physiques et techniques développées. C'est tout ce dont dispose Cesare : Dévoué à la fois au combat, dont son efficacité dans la matière est nourrie par l'intention maîtresse de protéger les innocents, il l'est tout autant à l'Eglise et aux études qu'il a poursuivies malgré son importance capitale au sein de sa famille de mafiosi. Heureusement, son incroyable sang-froid et sa maturité précoce l'ont aidé à surmonter des situations bien difficiles, nées des complications entre sa vie publique d'adolescent compétent, et sa vie privée de petit mafioso, que l'Omerta ne permettait pas de dévoiler.

    « Memento Mori », ce n'est pas seulement l'idée selon laquelle l'Homme doit mourir. C'est aussi une thèse implicite qui philosophie sur le fait de mourir à n'importe quel moment, que la Faucheuse peut frapper quand le désire le hasard (rappelons que les Mori ne veulent pas entendre parler de hasard, employons donc plutôt le terme de "Volonté Divine"). Cesare Mori a donc appris à se contrôler et à devenir docile envers ses supérieurs, tout comme ces derniers doivent l'être envers celui auquel il n'ont aucun compte à rendre, le Créateur. Très discret, tout comme le Clan en lui-même, Cesare a peut-être trop pris la Loi de l'Omerta au sérieux, et petit à petit s'est renfermé sur lui-même, jusqu'à en devenir effrayant et se défaire de ses amis proches. Ce sont là les prémices de ses aventures en solitaire.

    Se souvenir que l'on doit mourir est aussi preuve que le temps n'est pas tout, mais que la personne visée est impliquée dans cette Volonté Divine. C'est d'ailleurs la définition principale de la Mort : Quand vient à s'éteindre une certaine personne, à un moment donné. Et parfois, il faut s'attendre soi-même à partir, ce que les Mori n'avaient pas prévu. A trop frôler Dieu du doigt, on en perd la vie. Et comme la Bible raconte l'histoire de la Tour de Babel et la punition dont écopèrent ceux qui l'érigeaient, la Famille de Cesare fut détruite et divisée. A partir de ce jour, tout changea radicalement dans la tête de ce dernier : Il devint plus distant avec les autres, avait perdu toute envie de se battre, de vivre. Abattu par la Fatalité qui l'avait choisi seul pour survivre, son esprit vaillant et désireux de garder son honneur sauf le guida à nouveau vers le droit chemin, et ainsi lui donna goût à un nouveau quotidien, qu'il apprit lentement à savourer.

    Pour conclure, Cesare Mori est à l'image de sa Famille, dont la signification onomastique n'est pas anodine : C'est un fervent fidèle de l'Eglise, un homme bon qui protège le peuple, autrefois joyeux, et maintenant pourtant si distant avec autrui. Taciturne et franc, il a perdu beaucoup d'amis, ce qui forgea son cruel désir de solitude qui le satisfait et le déchire à la fois au plus profond de son être. Car même s'il prie beaucoup pour la gloire de son Seigneur, il n'en reste pas moins tourmenté par sa propre histoire et la complexité de son caractère. Retenons simplement la bonté de son âme, camouflée par une allure repoussante que je m'apprête à vous décrire dans le détail dans le prochain paragraphe.


    » PHYSIQUE :


    Un anachronisme parfait, un alien sublime, un voyageur du temps. On aura étiqueté beaucoup de surnoms au col du jeune Mori, pourtant, seul l'un d'entre eux peu s'avérer exact, sans pour autant trop l'être. Certes, il aurait pu voyager dans le temps s'il avait connu un membre de la famille Bovino, comme le firent le clan du dixième Vongola, mais il n'avait jamais prêté quelque attention à ces mythes et légendes, aussi puérils étaient-ils. Pourtant, il est vrai que son profil physique peut rappeler les temps anciens, monde où nous guerroyons contre pléthore d'entre ceux qui n'usent des lemmes que pour le bellicisme (c'est un vocabulaire que l'on aurait employé en ces âges, aussi). Pourtant, il est inutile de rappeler d'où peut naître le charisme de chaque individu, soient-ils insignifiants, ou a contrario d'une importance capitale dans un conflit de grande envergure? Le charisme est d'ailleurs ce qui attire les ennuis (tout comme il peut les écarter) sans même que l'être habité n'en ressente le besoin, ou le fasse savoir. Plusieurs facteurs sont requis, nivelés par une échelle précisément graduée, pour que le charisme d'un individu lambda puisse le pousser à s'assumer et à gagner en importance aux yeux des autres. Voici les deux types majeurs que nous exposerons ou avons déjà exposé de manière détaillée précédemment : En premier lieu, un caractère équilibré entre la froideur, la distance, le rejet de l'autre ... et le désir de sociabilité. Il permet de créer l'atmosphère qui donnera toute son importance au second facteur bien plus indispensable encore au charisme. Il s'agit bien entendu d'une présence physique, qui comprend à la fois la façon dont est bâti l'homme en question, ses compétences d'intimidation, et dans les cas les plus extrêmes, les prouesses réalisables en matière de lutte armée. Cette catégorie se divise elle-même en plusieurs parties toutes aussi importantes les unes que les autres ...

    Tout d'abord, l'apparence physique est régie principalement par l'accoutrement. « L'habit ne fait pas le moine », et c'est pour cela que les vêtements sont importants pour la forge d'une personnalité originale. La manière de se vêtir peut tromper les sens de ceux qui vous observent, et permet de faire bonne impression au premier contact social. Le long manteau bleu à broderies blanches aux allures de long caban, cascadant jusqu'à la taille, puis terminé en cape à l'arrière fait la fierté de Cesare (nous verrons pour quelles raisons, plus tard). Avec lui, son inséparable paire de bottes retroussées, son pantalon blanc serrant, sa ceinture à broches d'argent, son chemisier blanc au col volontairement froissé, sans oublier ses gants de cuir brun, font aussi partie intégrante de son intrigante panoplie. A son ceinturon, il a l'habitude de suspendre une besace de laine ou de peau bovine dans laquelle il range des boîtes qu'il n'a pas l'habitude d'utiliser, ou pour lesquels il ne nourrit aucun intérêt particulier. Les autres, dont il désire se servir, sont accrochées au bas de son dos, à une rampe semblable à une croix chrétienne le long de laquelle saillaient de petits crochets. Fermement accrochées, elles pouvaient aussi être empoignées rapidement et décochées à une vitesse fulgurante. Toutes ses armes étant issues de ses sept boîtes de stockage, il se sert principalement de celle posée sur le sommet de la croix, celle qui contient son arme principale. Autant ce "déguisement" (comme certains s'amuseraient à le surnommer) peut sembler chargé, il ne contraint pas Cesare dans ses combats, et ne le force pas à changer de style, et lui permet de conserver malgré tout son extraordinaire agilité.

    Deuxième sous-catégorie à ne pas négliger, la morphologie naturelle, l'harmonie du visage, la structure musculaire, qui permet d'intimider ou mettre en confiance l'entourage de manière générale. La coupe de cheveux de Cesare n'est pas bien soignée (à vrai dire, il ne se soucie pas de sa "crinière" comme il s'amuse lui-même à l'appeler). Une chevelure brune chatoyante, dont les reflets lumineux éclatent de beauté sous l'astre diurne, tombe en cascade et s'éclate sur les rochers que sont ses épaules, véritables statues rigides tant elles ont été sculptées et remaniées par un entraînement quotidien des plus intenses et éprouvants, néanmoins efficace. D'autres résultats de ce dernier sont flagrants, comme ses pectoraux saillants, ses abdominaux subtilement dessinés, et ses avant-bras colossaux. Sous ses airs nobles, il cache une musculature de titan qui impressionnerait les plus redoutables branches de la Main Noire. Son visage semble pourtant si doux, éclairé par deux prunelles d'un azur marin profond, écumé par quelques reflets gris. Seul défaut du faciès, ses joues creuses, qui gâchent la beauté éclatante de son nez aquilin.

    Au-delà de l'apparence immobile, celle que l'on capture en une photo et que l'on peut admirer incessamment au travers d'une seule et unique image, le charisme est parfois engendré par une succession d'actions, de poses et d'expressions. L'allure est pour beaucoup dans la confection d'une réputation, surtout quand elle se rapporte au style de combat de l'individu visé. Cesare peut combattre à la fois au corps à corps et à distance, puisqu'il maîtrise sept armes, une principale qu'il maîtrise très bien, et six autres bien plus secondaires qu'il n'a pas encore appris à contrôler de manière optimale. Heureusement, il sait éviter le danger grâce à elles, et certaines le sauvent de bien des situations délicates. En confrontation comme passivement au quotidien, Cesare a toujours avec lui une façon légère de marcher, une allure aérienne, comme s'il lévitait à chaque pas, qu'il prenait son envol au moindre saut. Même s'il est italien, il parle très peu (comme le répètent les innombrables clichés), et surtout sans les fameux grands gestes qui accompagnent chaque phrase, comme une ponctuation auxiliaire. Au cours des combats, son arme de prédilection ne lui permet pas de rester bien figé, forcé (au départ malgré lui, mais il s'y est habitué) à multiplier les acrobaties et les cascades, comme à porter des coups indirects à l'aide de gestes qui ouvrent de multiples failles. Heureusement, ses nombreux entraînements ont corrigé nombre de ces erreurs.

    En guise de conclusion, le charisme de Cesare n'a rien à envier aux autres Parrains de la « Cosa Nostra », tant il est engendré par une originalité poussée à l'extrême, qui écarte toute possibilité d'imposture quelle qu'elle soit. Son style de combat confirme la noblesse de ses traits, la légèreté de sa beauté et la grâce de ses mouvements amples. Le tout associé à son caractère mystérieux, on peut prétendre avoir à faire à un homme compliqué ... et généralement, la complexité des hommes est forgée par un lourd passé. Souillé par les péchés ou rongé par les remords, Cesare se doit de le porter comme un fardeau ... Lequel? Certes, il est temps d'aborder le sujet.

    » HISTOIRE (En Cours) :

    Vongola Primo. Vongola Secondo. Vongola Terzo, et cætera … Vous en avez forcément déjà entendu parlé. La succession des Parrains Vongola a constitué la renommée de cette surpuissante famille au fil des cinq derniers siècles. Le dernier en date, Vongola Decimo, mieux connu sous le nom de Sawada Tsunayoshi, est un jeune japonais aux origines italiennes insoupçonnées. Dans cette famille qu’il dirige d’une main de maître, une impressionnante organisation est en constante mouvance. Le CEDEF est dirigée par le père du jeune parrain, Sawada Iemitsu. Elle s’occupe de l’administration et gère les affaires familiales depuis des dizaines d’années. Dans l’ombre se dresse la Varia, une unité d’élite restreinte regroupant de terrifiants assassins dont l’excellent esprit d’équipe permet d’étendre sa zone d’action sur la planète entière, qu’importe le continent. Les six gardiens du parrain sont tous sans exception similaires à ceux dont disposait le Primo, ce qui témoigne d’une forte probabilité non seulement d’avoir affaire à la descendance de la première génération Vongola, mais aussi que la famille entière s’est regroupée au Japon, et ce dès les prémices de sa grande et passionnante histoire. Un véritable trophée pour Interpol que de décrocher l’honneur d’avoir enfin pu obtenir la tête du plus grand des mafiosi, père de l’Alliance des réseaux de la Pègre qui pullulent dans le monde entier. L’objectif d’Interpol, la raison pour laquelle fut créée cette extraordinaire organisation judiciaire : Traiter toutes les branches de la Mafia, aussi périlleuses soient-elles. Heureusement, les plus dangereuses recèlent d’importants criminels, tous plus pourris les uns que les autres. Quand on convoqua le Préfet de Rome et Commissaire Intermittent de Bologne, les réseaux de police du monde entier prévirent déjà de fêter une victoire assurée. Les Vongola ne réchapperaient pas de l’assaut du Préfet de Fer et paieraient pour leurs crimes passés, car les péchés ne peuvent pas toujours être rachetés … sauf si leur tête a valeur de trophée.

Et ce trophée, ce serait celui de Cesare Mori.

I - Enfance

    La nuit tombée, le moteur de la limousine noire vrombit brusquement et brisa le lourd silence de la nuit. Le trajet ne fut pas court, même si le chauffeur empruntait des routes directes, les nationales grouillaient d’embouteillages à chaque coin de rue. Tous les boulevards empêchaient le véhicule d’aller plus loin, et repoussait de quelques minutes l’arrivée d’une personnalité importante à son domicile. Cette dernière s’impatientait, d’ailleurs, et commençait à fulminer doucement à l’arrière, même si personne ne pouvait en témoigner en raison des vitres teintées de noir. Quand vint enfin le moment où la circulation comprit que l’homme ne pouvait attendre et s’écarta de son chemin, l’allure accéléra rapidement, et il put rejoindre tranquillement le petit bois qui bordait l’est de la ville. En quelques minutes, ils traversèrent le bois via un chemin terreux qui ne manqua pas de souiller la parfaite propreté de la machine. Au bout d’un ultime quart d’heure, le Parrain put rejoindre son Manoir à l’extérieur de Pavie.
    Le chauffeur ouvrit calmement la portière du Don, qui posa un pied en dehors du véhicule. Rien qu’en un geste, il avait prouvé son importance, tant son charisme, son aura, ponctuée de grâce et jalonnée d’une insistante inquiétude, subtilement dégagée. Dans son regard noir reposait une flamme, qui transperçait chacune de ses prunelles, contrastant joliment avec sa chevelure platine en bataille et son teint blafard. Son nez grec était inratable, et rien qu’au premier regard, on pouvait l’apparenter à la célèbre voûte qui faisait la fierté de Cléopâtre. Ses lèvres finement pincées insinuaient toute l’autorité qu’il contenait en son âme, tandis que son sourire apportait la preuve qu’il préférait la garder pour lui.
    - « Vite Al', Julie attend »
    - « Oui monsieur. Elle est au second »


    Les deux hommes se précipitèrent, le portier en tête, talonné par le Don qui se vit invité à entrer par ses hommes. La porte fut poussée, et au travers s’immisça le jeune homme, apparemment à la fois affolé et jovial. Son allégresse le guida vers les escaliers qu’il monta en sautant quelques marches au passage. Son manteau noir et rouge flottait derrière lui, tant il courait vite, jusqu’à se heurter contre les murs des corridors qu’il traversait. Puis il s’arrêta net devant une porte qu’il toucha d’abord du doigt, hésitant à poser sa main droite sur la cliche pour découvrir ce qui l’attendait dans cette salle. Rien n’était plus beau que ce qu’il s’apprêtait à découvrir. Il s’était juré de ne pas pleurer. Que risquait-il? Un Parrain respecte ses engagements à la lettre. Dans ce cas, il poussa la porte et en franchit le pas. Son regard se posa sur le lit dans lequel sa femme reposait. Il posa des yeux doux sur elle, alors qu’un large sourire se dessinait sur son visage jeune et pur. Sa femme lui répondit d’un regard vitreux, épuisée. Et doucement, il baissa les yeux vers ce qu’elle tenait dans ses mains, enveloppé d’une épaisse couverture, dont les cris déchiraient le doux silence de la maison.

    Rapidement, il se précipita vers l’enfant, le sien, et l’observa de plus près. Comme tout bon père, sa première réaction fut de chercher en quoi il lui ressemblait, et si ce n’était pas le cas, à se poser des questions sur son futur caractère. Il pensait déjà au futur du bébé, savait que les affaires familiales, un jour, tomberaient entre ses mains, puis dans celle de son petit-fils, et cætera …
    - « Comment veux-tu l’appeler? »
    - « J’avais pensé à un nom digne de son futur statut, digne de sa beauté. C’est notre enfant, je n’y crois pas … »
    - « Et oui … je suis si heureuse ! »
    - « Si tu savais ce que je ressentais sur la route tout à l’heure, sans pouvoir avancer plus vite que les piétons au dehors … »


    Un petit silence s’installa, et le mari éclata de rire. Aux anges, il revint brusquement à la réalité, sans pour autant oublier ce qui le faisait tant sourire et jubiler.
    - « Je sais. Puisque nous en ferons un empereur … Appelons-le César »
    - « C’est très joli, et original, mais … Je ne veux pas lui donner exactement le même nom qu’un tyran. »
    - « Eh bien, appelons-le César, mais orthographions-le d’une autre manière ! L'accent italien joue beaucoup sur l'orthographe. En "e" de plus, par exemple ! »
    - « Tu es têtu Corneille … d’accord, appelons-le César si tu y tiens. »


    Tous les deux rirent joyeusement, et c’est ainsi que naquit Cesare Mori, aspirant Mafioso et futur Mori Quinto. Eduqué dans le milieu sombre de la Mafia régi par l’Omerta, il n’en était pas pour autant malheureux, entouré de parents dont le principal mot d’ordre se résumait en l’amour. Dès son plus jeune âge, son père lui ordonna d’entamer un entraînement physique rude, qu’il s’amusait à exercer en compagnie du père lui-même, ce dernier étant fier de pouvoir passer du temps avec son fils. L’enfance de Cesare fut des plus belles, destiné à baigner une dizaine d’années durant dans le luxe, dont les Mori pouvaient aisément se permettre. Ces années constituaient l’apogée de la Famille, peu de temps avant que Corneille, actuel Parrain, ne s’occupe de se trouver des gardiens qu’il jugerait dignes de l’aider dans les affaires de la famille, aussi sombres soient les desseins. Discret, le premier des Moris avait fondé une famille de Mafiosi spécialisés dans la tuerie à gage. Quand un honnête citoyen était menacé, la famille l’aidait, monnayant parfois une somme rondelette d’argent s’il pouvait payer. Leur objectif premier était de faire des bénéfices sur la protection du peuple, parfois mal rassuré par une autorité divisée et un taux de criminalité en hausse. Les trois générations qui suivirent, celle du Secondo comme celle du Terzo, sans oublier la quatrième, suivirent le même chemin que l’ancêtre fondateur des Mori, pour honorer la devise de l’honnête homme : « Memento Mori ».

    Plus les années passèrent, plus les compétences physiques de Cesare se révélaient intéressantes. Son père remarqua bien vite en quoi son agilité sortait du commun, à quel point il pouvait réaliser des choses que d’autres n’auraient pas pu dans les airs, ou même toutes sortes d’acrobaties au sol. Il avait une idée en tête, mais il devait d’abord en parler à sa femme …
    Après un énième entraînement, il accorda une petite pause à son fils, tout en en profitant pour aller s’adresser à la mère du petit. En entrant dans le salon, il aperçut les doux yeux bleus de sa bien-aimée, et la pâleur de son visage qui lui rappelait tant la sienne, au pourtour de laquelle plongeait une longue crinière brune, celle dont avait hérité Cesare.
    - « Julie, je dois te parler du petit … »
    - « Qu’y a-t-il Corneille? Il ne va pas bien? »
    - « Non, ce n’est pas ça … A vrai dire, il se porte anormalement trop bien … et je crois que nous pourrions accélérer le processus. »


    Après une longue discussion, Julie acquiesça, ayant entièrement confiance en son mari, peut-être aveuglément. Le plan de Corneille était parfait. Son fils était bien plus fort qu’il ne l’aurait pensé, et déjà si jeune, il était promis à se battre comme très peu le feraient dans leur courte vie d’homme … Car pour Corneille, son fils n’était pas qu’un simple homme. C’est ainsi que Cesare Mori devint le Gardien de la Brume de sa famille, à l’âge de sept ans.


II - Adolescence

    ~ Année I . Lundi 21 Janvier .

    Il faisait si froid cet hiver-là, et pourtant le devoir appelait Corneille Mori, quatrième parrain de la jeune famille de tueur à gages italiens. Au terme de son rendez-vous à Rome, il reçut un appel urgent, provenance inconnue, mais une voix qu’il n’eut nulle peine à reconnaître. A la frontière d’une douce féminité et d’une virile virée vers les âges mûrs, la sonorité androgyne pénétra ses tympans et secoua ses tripes. A l’intérieur, son cœur s’accéléra, son sang ne fit qu’un tour. Encore? Impossible, ils ne comprendraient jamais. En une fraction de seconde, son sourire avait disparu, laissant place à un air plus grave, plus sérieux, qui ne manqua pas d’inquiéter ses paires. Corneille avait une expression bien à lui, celle qu’il utilisait pour intimider dans d’ultimes recours, un regard empli de dur jugement, dont beaucoup ne pouvaient se résoudre à ignorer la redoutable signification …

    - « Comment ça vous vous êtes encore battus?! Mais c’est pas possible ... Non, je ne veux pas de tes stupides excuses ! Je rentre d’ici une heure à tout casser, si tu n’es pas enfermé dans ta chambre à mon arrivée, ça va barder pour Cervantes comme pour toi ! Et maintenant tu me passes ta mère, dans l’immédiat !! »

    La façon dont hurlait généralement Corneille brisait le mythe qui le décrivait comme naïf, un défaut qui engendrerait une terrible incompétence dans le domaine de la diplomatie musclée. Même si, en combat, il n’avait d’égal au sein du clan Mori qu’il dirigeait, son ton doucereux ne lui donnait pas l’avantage lorsqu’il fallait discuter affaires avec des familles potentiellement alliées. Mais il savait s’énerver de telle manière que n’importe qui pouvait lui obéir, même son plus jeune fils. Trois ans auparavant, Corneille assista à la mise au monde de son deuxième enfant, un autre garçon, qu’il prénomma Cervantes en mémoire d’un grand écrivain espagnol dont il avait récemment lu les œuvres. Peu à peu, ce dernier s’était révélé aussi puissant que son frère, mais à un plus bas âge encore, ce qui lui valut l’obtention du titre de gardien du nuage au côté de Cesare, son aîné, à l’âge de trois ans. Il ne pouvait encore se battre comme un véritable mafioso hautement gradé, car après tout, il n’était pas un surhomme. Pourtant, il y avait une force, une aura qui se dégageaient du jeune garçon, et celles-ci ne furent pas négligées par l’infaillible vigilance du père, qui décida de faire confiance à l’entièreté de sa progéniture. Tous deux seraient promis à un avenir qui honorerait la famille dont-ils faisaient partie, peu importe à quel point ils étaient jeunes, ce qu‘ils avaient compris quand fut venu leur tour, à chacun d‘entre eux.

    Au manoir Mori, le cadet avait été séparé de l’aîné par deux autres gardiens. Respectivement âgés de quinze et seize ans, Salomon et Leblond prirent en charge les fils Mori et leur tinrent un petit discours chacun de leur côté, comme à l’accoutumée, pour les calmer et leur enseigner à quel point il était important d’entretenir de bonnes relations entre frères, surtout quand ils étaient tous deux gardiens d‘une famille récente. Leblond s’adressa d’un ton calme et posé à Cesare, bien plus mûr que son frère, et disposé à écouter la jeune demoiselle qu’il jugeait à la fois si intelligente et si modeste …

    - « Cesare, comprends-tu à quel point les liens fraternels qui vous unissent, Cervantes et toi, pourraient être importants lors de situations délicates pour la famille? Professionnellement parlant bien sûr … »
    - « Je comprends, Leblond, mais … »
    - « Pas de mais, Cesare. Tu dois apprendre à respecter ton frère, et il le fera en retour, ne t’inquiète pas. Seuls les courts instants de pratique physique, les duels qui t’opposent à lui, te permettent d’oublier que vous vous connaissez et qu’au fond, vous vous aimez. Mais en dehors des entraînements, souvenez-vous à quel point votre complicité pourrait nous aider, un jour. Tu comprends? »

    - « Je comprends, Leblond. J’irai m’excuser auprès de lui … »

    - « Bien. C’est une bonne réaction ça ! »


    Et après lui avoir adressé un sourire ponctué d’un petit rictus sympathique, elle lui posa une main sur la tête, frictionna ses cheveux mi-longs et lui permit d’aller jouer après être allé parler à son frère. Ce dernier, entre les mains de Salomon, ne semblait pas comprendre l’étrange monologue du gardien de la tempête. Il était vrai que Salomon utilisait des mots compliqués, même en pour s’adresser à un enfant d’à peine six ans, et s’amusait à s’aventurer dans de drôles de sentiers en matière de franc-parler. Le coude sur le genoux, la main y étant reliée posée sur son front baissé, ses doigts dissimulés dans son abondant toupet grisâtre, le jeune adolescent entama le dialogue en essayant tant bien que mal de se faire comprendre dans son style.

    - « Vois-tu, jeune Mori, la vie n’est pas si simple à cerner. Elle est régie par une rivière houleuse que l’on appelle le temps, déchaînée par la tempête mieux connue sous le nom d’Histoire. L’Histoire, c’est nous qui la façonnons, et la modifions à notre guise. Elle constitue notre seule emprise sur le temps, personnalisable via de nombreux mensonges, comme les mythes et les légendes en sont d’étonnants exemples ! Profiter de ce temps à la fois si court et si dangereux, c’est aussi opter pour la deuxième de ces deux dernières options … »
    - « J’ai rien compris. »


    Comme s’il était anormal que le tout jeune enfant n’ait pas compris des paroles à l’apparence au simplistes que philosophiquement basiques, Salomon poussa un long soupir et leva son deuxième bras au ciel, avant de le poser lui aussi sur son crâne gris. Puis il découvrit son beau visage pâle, dont les yeux rougeâtres ternissaient délicieusement le teint. Puis il prit une pose plus décontractée, et sembla se réjouir de pouvoir enfin placer une suite de répliques sur un sujet qui lui tenait beaucoup plus à cœur …

    - « Prenons le sexe par exemple … »
    - « Non Salomon pas ça, pas encore ! »
    - « Mais si, tu auras bientôt sept ans, il est temps que je t’enseigne tout ce qu’il faut savoir sur les dames, petit Mori. Un jour peut-être, ton sex-appeal égalera le mien, et dans ce cas, puisses-tu un jour hériter de mes nombreuses et infaillibles techniques d’approche furtive … »
    - « Je ne veux pas de tout ça, Papa dit que je suis encore jeune, et c’est vrai. »
    - « Ha ! Ton père. Un grand Parrain, certes … mais un petit joueur face à la divine beauté de Salomon, son précieux Gardien de la Tempête et indispensable bras droit. Bref, que recherchent les femmes dans le sexe? Que cherchent elles en nous, les hommes? Je te le donne en mille, en exclusivité, petit Mori, note-le dans un coin de ta tête … Un jour, tu me remercieras … »


    La porte s’ouvrit soudainement à la volée et Leblond entra pour secourir une fois de plus Cervantes face à l’obsession sexuelle du Gardien de la Tempête, réputé dans la famille comme étant un pervers de renom, malgré ses jeunes seize années. La jeune Gardienne marcha d’un pas rapide et décidé vers l’enfant et le prit dans ses bras, geste de tendresse accompagné par un regard noir, qu’elle jeta violemment vers l’autre adolescent. Ce dernier comprit qu’il devait sortir, mais avant de passer le pas de la porte, il déclara avec une classe étonnamment enivrante, une allure à la fois suave et débonnaire, sur un ton orgueilleux qui avait forgé toute la personnalité qu’on lui connaissait :

    - « Jamais personne ne s’attache trop longtemps au romantisme, il faudrait disposer de plusieurs vies pour … »
    - « Ferme-la un peu et barre-toi ! »


    Un violent coup de feu retentit, projetant à toute vitesse une balle d’argent qui traversa la pièce sans même que personne ne puisse distinguer sa position. Elle s’encastra dans le mur auquel s’était adossé Salomon pour déclarer son ultime réplique avant de quitter, ce qu’il fit plus expressément après avoir enfin compris qu’il n’était pas autorisé à tyranniser plus longtemps les enfants du Don. Leblond dérida son visage crispé par la colère, puis déclara avec un sourire à l’enfant que son frère l’attendait pour s’excuser, dans la cour extérieure du manoir. Cervantes prit la porte, visiblement insensible à tout ce qu’il venait de se passer sous ses yeux. Preuve qu’il avait certainement déjà perdu toute trace d’innocence infantile … Ce qu’avait longtemps regretté la Gardienne de la Foudre, qui le vit marcher lentement vers la porte de sa chambre, ses courts cheveux roux parcourus par la lumière du soleil, filtrée par les gigantesques fenêtres de la maison. Leblond esquissa un dernier sourire, s’interrogeant sur ce que deviendraient Cesare et son cadet, d’ici quelques années …

    ~ Année 4 . Vendredi 13 Août .

    D O N N É E S . & . C O M P É T E N C E S ;

    » FAMILLE : Bientôt

    » RANG DANS LA FAMILLE :
    Bientôt

    » ARME(S) :


    Un détail qui en agacera plus d'un, suscitant un délice mélange de respect et de jalousie vis à vis du jeune Mori. A la suite de la chute de sa famille après le coup d'état de Bologne, il hérita plus ou moins légitimement d'armes surnommées « sacrées » au sein du clan. Bien qu'elles ne soient pas réellement bénies, la façon dont leur premier utilisateur les utilisaient était si originale qu'ils devenaient, disait-on, quasi-invincibles. L'hyperbole étant un style courant et répandu dans le monde de la Mafia pour impressionner les familles concurrentes, personne ne jugeait réellement la toute-puissance des Mori, sachant pertinemment qu'elle n'était et ne resterait jamais plus qu'un mythe, surtout après leur disparition. Comme le « génocide » avait importé tous les gardiens dans son souffle, le massacre ne laissa derrière lui qu'une paire de lames courtes, une lance, un jeu de tarot truqué et un shuriken. Deux autres des sept armes du Parrain et de ses gardiens ne furent jamais retrouvées. La troisième et dernière arme lui appartient sous forme d'arme principale, il n'utilise donc aucune boîte de stockage pour cette dernière, ce qui lui évite de gaspiller un matériel bien précieux. Les armes de Cesare étant très importante pour lui, étant donné que son quotidien se résume à l'entraînement physique et aux appréhensions de criminels, voici une description détaillée de chacune d'entre elles :

    « Toujours Au Centre De L'Attaque, La Tempête Furieuse Ne S'Arrête Jamais ». Il s'agit bien entendu du devoir du Gardien de la Tempête. Chaque famille est protégée par un gardien dont les aptitudes physiques sont dépassées par ses capacités mentales, dont il se sert en premier lieu pour soutenir quelques faiblesses en matière de force. Les armes de jets, ou éventuellement les armes à feu, sont conçues sur mesure pour une tempête qui décime tout sur son passage et ne peut espérer l'accalmie qu'une fois le conflit réglé. Salomon était la Tempête des Mori, et combattait avec des cartes de tarot encadrées d'une lame de rasoir acérée, une invention qui lui est propre. Ces lames permettent non seulement de tranche, mais aussi (plus physiologiquement) d'exercer un poids égal au double de la masse de la carte elle-même, et ainsi offrir une meilleure direction. Projeter un léger morceau de carton fin est toujours plus ardu que lancer un couteau, c'est une évidence. Le jeu comprend cinquante-quatre, toujours complet, et quand viennent à manquer les projectiles, il suffit d'ouvrir la boîte de stockage destinée à les contenir pour que l'ensemble d'entre elles reviennent s'y loger. Ensuite, il suffit d'activer la boîte à nouveau et reprendre le combat avec « une nouvelle main ». D'abord connu sous le nom de « Cinquantaquattro Santi », Cesare le rebaptisa « Salomon », en la mémoire de son défunt collègue, regretté gardien des Mori.

    «
    Un Lumineux Et Brillant Soleil Qui Heurte L'Adversaire Avec Son Corps ». Vous aurez reconnu la célèbre devise du Gardien Du Soleil de chaque famille de la Pègre. Ce dernier avait pourtant chez les Mori une particularité et avait longtemps été critiqué sur ce détail : Manquant parfois à son devoir, il n'achevait jamais ses adversaires avec ses poings ou ses jambes, mais toujours avec son précieux shuriken avec lequel il s'amusait (disait-on) à transpercer le coeur de ses innombrables victimes. Pourtant, il ne menait les combats qu'avec le style d'art martial qu'il maîtrisait le mieux : Le Tae-Kwan Do. Ses poings maniant l'arme, il utilisait ses pieds pour tenir l'adversaire à distance et le déstabilisait. Le nom de ce gardien était Gévaudan, même si en réalité, personne ne sait s'il s'agissait d'un surnom ou de sa véritable appellation, tant l'étrangeté de cette dernière a éveillé bien des soupçons sur une étymologie inexistante. Il avait baptisée son arme "Fenrir", en mémoire du mythique canidé des mythes et légendes scandinaves auquel il s'est toujours apparenté (là encore peuvent être engendrés des similitudes avec son surnom, loup blanc réputé pour ses multiples trophées et ravages). L'outil est pourvu de quatre pointes principales et du même nombre d'auxiliaires, pour assurer une meilleure prise en main. Blanc et noir, il illustrait bien autrefois les deux vies du gardien du soleil : Celle qu'il avait réellement vécue et que lui seul connaissait, et l'autre, que les hommes extérieurs à la famille lui avait inventée. En sa mémoire, Cesare rebaptisa son arme à son nom.

    « Un Nuage Distant Qui Protège La Famille De Son Côté », ainsi se comportait le Gardien des Nuages, Cervantes, frère cadet de Cesare. Contrairement à son frère, ce dernier n'a jamais ressenti le besoin de faire partie de la famille Mori, et parfois même la rejetait. Malgré tout, il ne pouvait nier les liens fraternels qui les unissait Cesare et lui. Très doué au combat, il pouvait facilement rivaliser avec son aîné déjà à l'adolescence, ce qui ravissait la famille entière. Sa lance, baptisée dès son plus jeune âge « Chauve-Souris » à cause de son fer représentant une gargouille démoniaque aux ailes déployées, et de sa hampe d'if aux couleurs sombres. En bon chrétien, il avait accepté une à une les remarques sur l'aspect satanique de son arme, mais quand il racontait qu'elle était à percevoir comme récipient d'âmes impures, les prêtres et les gardiens de la familles avalaient tout sans même chercher la signification d'une telle expression philosophique. Après tout, tant qu'il disait que l'arme était sainte, tout allait pour le mieux. Même si Cervantes n'était pas un chrétien affirmé, et qu'il ne prononçait ses mots que comme le métronome qui le sauvait de nombre de débats qu'il jugeait inutiles. Quand les Mori tombèrent, Cervantes fut d'ailleurs le seul dont le cadavre ne fut pas retrouvé. Cesare continue à penser (ou pour les plus sceptiques, à rêver) qu'il n'est pas mort, et erre à travers le monde en tant qu'officier dans l'espoir de le retrouver, un jour. Pour cela, il n'a pas rebaptisé l'arme de son frère, pas avant qu'il ne dispute une ultime confrontation contre ce dernier, en guise de bonnes retrouvailles ...

    « Accumuler Les Dommages Et Protéger La Famille, Tel Un Bouclier ». Le devoir du Gardien de la Foudre. Dotée d'une endurance hors du commun, d'une vitesse fulgurante et d'une force physique extraordinaire, la foudre décime, certes avec peu de précision, ce qui se tient sur son passage, comme la Tempête dont elle est la plus proche. Jeune, aimable et polie, Leblond était une femme bonne et exemplaire, jalousée par bien des femmes mariées. Dans le clan Mori, c'était celle qui s'adonnait le moins au combat, car malgré son statut de Gardien(ne), elle répétait sans cesse qu'elle détestait la violence. Abhorrant toute forme de cruauté, très peu comprenaient pourquoi elle avait été hissée à un tel grade d'importance au sein de la famille, ce que le Parrain n'avait jamais expliqué à quiconque, déclarant que c'était une évidence. Pour protéger un clan, il faut l'aimer, et l'amour, elle en avait à revendre à sa propre famille. Combattant avec deux « beretta 9mm » customisés, elle avait pourtant des aptitudes physiques hors du commun, et multipliait des acrobaties aussi spectaculaires que celles de Cesare. Seulement, la passion n'y était pas, et l'hésitation l'empêchait de s'investir de façon optimale dans un duel armé. Leblond adorait Cesare, qui était comme un grand frère pour elle aussi, un mentor, en qui elle avait entièrement confiance, tant qu'elle pensait qu'il ne pouvait être battu au combat s'il avait quelque chose à protéger. En retour, elle avait appris à assurer sa protection, elle aussi, pour lui éviter de se causer du soucis pour elle. C'était là une grande preuve d'amitié que Cesare n'oublierait jamais que de lui offrir son manteau, en souvenir de leur relation disait-elle. Le jour de l'attentat, elle n'échappa pas à la mort et périt comme tous les autres. Après avoir longtemps pleuré la mort de Leblond, Cesare jura de ne jamais retirer le caban qu'elle lui avait offert quelques mois avant de s'éteindre. Au fil du temps, il comprendra que cette cape n'a pas qu'une valeur sentimentale et esthétique ...

    Dernière Arme secondaire utilisée par Cesare, les lames courtes. Appartenant au bretteur de la famille Mori, Isaac, le droit de les porter inclut de respecter le devoir du Gardien de la Pluie : « Conclure Les Conflits Et Laver Tout Sur Son Passage ». Cain et Abel étaient les noms de ces armes, référence aux célèbres frères jumeaux de la Bible, le premier ayant trahi le second pour acquérir un plus grand pouvoir. Isaac combattait d'ailleurs toujours avec une lame pointée vers l'intérieur, l'autre vers l'extérieur, ce qui rappelle la divergence d'esprit des deux frères dans l'Histoire Chrétienne, malgré le fait qu'ils aient été jumeaux. Abel est une épée courte dont la lame effilée trancherait n'importe quelle matière, même l'acier, alors que Cain est plus lourde et imposante, utilisée pour assommer ou assaillir l'adversaire de coups puissants. Là aussi, on peut y voir une référence à l'assassin alourdi par de terribles péchés dont il ne peut se débarrasser, et auxquels il voue une insouciance de dernier secours. Isaac n'étant qu'une seule et même personne, contrairement à ses armes doubles, Cesare a trouvé un moyen de rassembler les armes via la croix qui supporte ses boîtes. Grâce à elle, il peut encastrer la lame dans chaque « coin » (appelé correctement « région », qui désigne le nombre d'angles droits qu'engendre l'intersection des deux lignes) au sommet de la croix, et obtient ainsi une épée à lame double qu'il a baptisée, comme tous les autres, en la mémoire de leur premier et regretté bretteur.

    Pour conclure, parlons de l'arme de prédilection de Cesare Mori, celle qu'il maîtrise parfaitement, contrairement à celles citées plus haut. Cette arme fut baptisée "Dante", prénom de celui qui rédigea au treizième siècle « La Divine Comédie », une ode au Dieu Chrétien en une centaine de poèmes. Reconnu comme l'un des plus grands écrivains italiens, si ce n'est l'un des pères fondateurs de la langue moderne du pays, il rédigea l'oeuvre préférée de Cesare, qu'il emporte d'ailleurs partout avec lui, dans la poche intérieure du blouson de Leblond. L'arme en question n'est autre qu'un fouet de classe « Bull Whip », c'est-à-dire à manche court d'environ trente centimètres et doté d'une seule et unique lanière de cuir rigide. Très flexible, il franchit facilement la vitesse du son et produit de nombreux bruits secs lors des confrontations du commissaire, qui lui au contraire préfère rester froid et inébranlable dans ses décisions. Magistralement appliqués, ses coups sont réputés pour ne jamais rater leurs cibles, et comme le précise l'accord grammatical de mes propos précédents, permet de s'occuper de plusieurs adversaires à la fois. Quand l'arme est bien maîtrisée, elle en devient redoutable. Et pour sûr, « Dante » l'est tout autant que celui qui le manie.

    Ses quatre armes secondaires sont stockées chacune dans la boîte qui leur convient, alors que le fouet reste enroulé à la droite du préfet, autour de son ceinturon. Avec une telle panoplie d'armes, on pourrait croire avoir affaire au messie venu sauver l'Italie et venger les innocents Mori. Pourtant, Cesare est loin d'être invincible, encore moins immortel. Même si sa vie fut un entraînement éprouvant au quotidien, il n'en reste pas moins très inexpérimenté avec le maniement des armes de feu les gardiens qui l'accompagnaient. Il ne veut plus devenir plus fort, juste assouvir son besoin de vengeance

    » TYPE DE COMBAT :
    Bientôt



    » COMPÉTENCES :
    /Pas pour l'instant/


    S P É C I A L . T Y L ;

    » ÂGE : 31 Ans.

    » FAMILLE :


    Cesare a résolu ses problèmes de vengeance et apaisé ses tourments, peu importe comment. De toute manière, il ne se sentira jamais prêt à parler de la période « passée » des dix ans dont nous discutons. On ne sait pourquoi il a brusquement arrêté d'exercer ses fonctions juridiques et d'abandonner ses appartements à Bologne et Rome pour s'exiler au Japon, mais il semble qu'il n'ait plus rien à voir avec Interpol, et que sa haine envers la Mafia se soit peu à peu dissipée. Tout ce que l'on peut dire sur son appartenance à une quelconque organisation, c'est qu'il travaille toujours seul sans dépendre de personne, tel qu'il le faisait dix ans auparavant. Il a suivi un entraînement et, en parfait autodidacte, améliora la maîtrise de ses quatre armes secondaires, sans oublier de perfectionner son fouet. Pourtant, son côté solitaire, lui aussi, commence à disparaître. Lentement, mais sûrement. Peut-être a-t-il besoin d'être entouré, désormais, dans une situation si difficile ...

    » TYPE(S) DE FLAMME(S) :
    Bientôt

    » LOCALISATION :
    Bientôt

    » PHYSIQUE :
    Bientôt

    » "BLACK" OR "WHITE" SPELL ? :
    //

    » BOÎTE(S) :
    Bientôt

    C O D E S ;

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Belphegor

Belphegor


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Données du Personnage
TYPE DE FLAMME: Tempête
FAMILLE: Vongola

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MessageSujet: Re: Mélopée Nocturne, ou Le Préfet De Fer :: Cesare Mori.   Mélopée Nocturne, ou Le Préfet De Fer :: Cesare Mori. EmptyDim 7 Nov - 17:45

Hello ~

Esprit, es-tu toujours là ? :o
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